Seul,
debout,
regardant inlassablement passer les voitures,
j’attendais.

Les pages de mon cahier,
marquées de noms de villes,
de destinations,
en gros et au stylo,
racontaient l’histoire, au combien de fois répétée
de l’homme qui,
le pousse levé,
attendait;
somnolant au rythmes des camions, camping-cars, caravanes, voitures, motos, vélos, de la vie
qui transformaient
un simple voyage en jeu de patience.

Je craque
et m’endors
tout en tenant le panneau haut levé
afin que tous les conducteurs
voit bien la route à prendre…